Économie des îles Féroé
L’économie féroïenne repose sur la pêche, qui représente la quasi-totalité de ses exportations. Le tourisme et l’aide du Danemark constituent aussi des ressources financières majeures.
Pêche et aquaculture en tête
L’industrie de la pêche est sans conteste la principale source de revenus des îles Féroé, au point qu’elle représente 20 % du PIB et plus de 95 % des exportations. Un secteur axé notamment sur l’aquaculture : l’archipel compte quatre entreprises d’élevage de saumon, dont le géant Bakkefrost, qui fait partie des dix plus grands établissements salmonicoles au monde.
L’économie reste donc très dépendante des fluctuations des prix du poisson – le PIB a chuté de 40 % lors de la crise des années 1990 – et des tensions géopolitiques. Ainsi, en 2013, l'Union européenne a interdit l'importation des harengs et des maquereaux féroïens sur le marché européen, l’archipel étant accusé de pratiquer la surpêche. Si la mesure a été levée l’année suivante, elle a incité les îles Féroé à diversifier leurs sources de revenus.
Le tourisme en plein essor
Le tourisme est aujourd’hui la deuxième industrie de l’archipel. Ainsi, en 2023, plus de 130 000 personnes ont fait un voyage aux îles Féroé. En dix ans, les revenus engendrés par le secteur ont doublé, atteignant 125 millions d'euros en 2023. Le transport maritime, les services offshore, la production de laine et les produits manufacturés viennent compléter les revenus. Le service public (hôpitaux, écoles) est également un important pourvoyeur d'emplois.
En 2017, à l’issue d’une campagne de prospection, des gisements de gaz et de pétrole ont été localisés dans les eaux du sud de l’archipel, mais leur exploitation se heurte pour l’instant à des problèmes techniques et géologiques. Enfin, notons que l'archipel reçoit une subvention annuelle d’environ 70 millions d’euros du gouvernement danois, qui représente près de 5 % du revenu national.
Une population riche
Les îles Féroé affichent une croissance dynamique, qui oscille entre 1 et 5 % du PIB chaque année, si l’on excepte les crises comme celle liée au Covid (2020). Conséquence : le niveau de vie de la population se maintient à des niveaux particulièrement élevés. Le PIB par habitant est ainsi supérieur à celui de la France, et même du Danemark. Le territoire autonome présente aussi l’un des taux de chômage les plus faibles d’Europe, celui-ci se stabilisant en-deçà des 2 % depuis plusieurs années.
Enfin, un mot sur la production électrique du pays, partagée équitablement entre les énergies fossiles et les sources renouvelables. Parmi celles-ci, l’énergie éolienne (27 %) et hydroélectrique (22 %) se taillent la part du lion.