L'environnement à Sao Tomé-et-Principe
En 2012, Principe a été classée « réserve mondiale de la biosphère » par l’Unesco. Couplée à l’aide d’un entrepreneur sud-africain, cette reconnaissance a permis la préservation de la biodiversité de l'île.
L’homme providentiel
L’isolement géographique de l’île de Principe n’est pas la seule raison qui explique le remarquable état de conservation de sa forêt primaire et de ses fonds marins. Un homme a également contribué à leur préservation. Son nom ? Mark Shuttleworth. Cet homme d’affaires était principalement connu comme le premier touriste sud-africain à voyager dans l’espace, en 2002. Lorsqu’il débarque sur Principe en 2013, il tombe aussi bien amoureux de ses plages paradisiaques que de son incroyable biodiversité.
C’est cette même richesse naturelle qui avait convaincu l’Unesco à classer l’île comme « réserve de biosphère » l’année précédente. Celle-ci comprend toute la zone émergée de Principe, ainsi que les multiples îlots qui l’entourent. Elle couvre ainsi 71 500 ha, dont 5 670 ha sont occupés par le parc naturel de Principe (PNP) et sa zone tampon.
Un tourisme responsable
Mark Shuttleworth ne tarde pas à acquérir des centaines d’hectares de terre et plusieurs plantations, dont l’une des plus importantes, celle de Roça Sundy, dont la belle maison de maître a été transformée en boutique-hôtel de charme. En 2015, il crée une fondation, baptisée Principe Trust, qui veille à la protection de la biodiversité naturelle et culturelle de l'île. Elle cherche notamment à éviter l’introduction d’espèces non indigènes, qui aurait des impacts critiques sur la biodiversité forestière.
Pour attirer des visiteurs du monde entier, Mark Shuttleworth a également fondé une entreprise à vocation touristique, baptisée HBD. En plus de gérer les hôtels, celle-ci finance les projets lancés par Principe Trust en collaboration avec les autorités locales. Ainsi, en développant une offre de tourisme responsable, l’entrepreneur est parvenu à la fois préserver l’environnement de l’île et améliorer les conditions de vie de la population, à travers la création d’emplois et la construction d’infrastructures (aéroport, routes, tout à l’égout, réseau électrique, etc.).
Des défis majeurs
En dépit de ses avancées, la majorité des habitants continue en effet à vivre dans une extrême pauvreté, ce qui les conduit à exploiter les forêts de l'île pour la chasse ou le découpage du bois, y compris au sein du parc national. De plus, le gouvernement de Príncipe manque de moyens pour assurer l’efficacité de son programme de surveillance.