Mieux connaître Sao Tomé-et-Principe
Perdu sur les eaux du vaste Atlantique, au large de l'immense Afrique, le minuscule archipel de Sao Tomé-et-Principe est un concentré de merveilles à découvrir d'urgence. Portrait d'une pépite.
Un morceau d'Afrique
L'archipel de Sao Tomé-et-Principe est l'un des plus petits pays de l'Afrique. D'une superficie de 1 001 kilomètres carrés – un chiffre équivalent à celui de la superficie d'un département français –, il est 2 500 fois plus petit que l'Algérie, plus grand pays d'Afrique. D'origine volcanique, les îles de Sao Tomé et Principe sont montagneuses, avec d'étroites plaines côtières. Cette géographie est à l'origine d'une grande variété de paysages. Savanes du bush tanzanien ; plages vanille comme aux Seychelles ; cultures en terrasses évoquant le Maroc ; forêt primaire aussi impénétrable qu’au Congo… toute la magie de l'Afrique semble concentrée à Sao Tomé-et-Principe.
Paradis d'un tourisme vert, le parc est aussi un éden pour la faune et flore santoméennes. Oiseaux rares – gros bec de São Tomé, pie-grièche, ibis olive – et plantes endémiques, à l'instar du bégonia géant, feront le bonheur des passionnés de nature et de vie sauvage. Cet « or vert » fait l'objet de toutes les attentions. Ainsi en 2012, l'île de Principe et les îlots environnants sont-ils institués réserve de biosphère de l'Unesco. Un pas décisif pour l'environnement et la préservation d'espèces menacées.
Héritages portugais
L'histoire de Sao Tomé-et-Principe débute un 21 décembre 1470 lorsque l'archipel est abordé par les navigateurs portugais João de Santarem et Pero Escobar. La colonisation a marqué l'archipel. On voit encore les vestiges plus ou moins bien conservés des roças, immenses domaines agricoles dédiés principalement à la culture du cacao, longtemps au cœur de l'économie de Sao Tomé-et-Principe. Quant à la population actuelle, elle descend principalement des esclaves venus d'Afrique pour travailler dans les plantations et des colons venus d'Europe. Ce métissage se retrouve dans la langue parlée dans l'archipel, le créole forro, basé sur le portugais et enrichi d'apports africains : edo, kikongo, kimbundu…