Mieux connaître la Roumanie
De la Roumanie, on sait qu'elle s'émancipa du joug communiste en 1989 et l'on connaît Nadia Comaneci, Brancusi, Ionesco… et bien sûr le terrifiant mais bel et bien fictif comte Dracula. Peu de choses en somme…
Une fille des Carpates
Un tiers de montagne, un tiers de collines, un tiers de plaine. Telle se présente la géographie d'un territoire, qui se caractérise par son climat continental. Son plateau central, la Transylvanie est enserré par la chaîne des Carpates, partagée entre Carpates orientales, méridioniales et occidentales. Si l'Égypte est un don du Nil, la Roumanie pourrait bien être un don des Carpates. C'est dans ces montagnes en effet que naissent les cours d'eau alimentant les centrales hydroélectriques – chiffre clé : plus de 20 % de l'électricité consommée en Roumanie est d'origine électrique – et que sont extraits de nombreux minerais. Contribuant à l'économie nationale, mines et centrales hydroélectriques sont hélas des menaces sur l'environnement. On se souvient du triste sort de Geamana, village englouti par des eaux rendues toxiques par les déchets de la mine voisine de Rosia Poieni.
La latinité comme ciment national
Les Roumains se voient d'abord comme les descendants des Daces – peuple indo-européen apparenté aux Thraces et installé sur le territoire de l'actuelle Roumanie dès le Ier siècle avant J.-C. – et des Romains qui s'emparèrent de leur territoire au IIe siècle sous le règne de l'empereur Trajan. Car même si l'histoire de la Roumanie est marquée par de nombreuses invasions, les Roumains ont toujours réussi à faire coexister la culture de l'envahisseur avec leurs racines dace et latine. C'est ainsi que caravansérail ottoman, monastères orthodoxes, castrum romains et cathédrales catholiques ravissent les voyageurs – même si dans leur cœur, ce patrimoine culturel entre parfois en conccurence avec le roi de la faune et flore locales, l'ours brun.