Conseils pour se fondre dans le décor

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Adopter le terenga

Le terenga est bien plus qu'une simple coutume ; c'est un véritable art de vivre et une philosophie de l'hospitalité profondément ancrée dans la culture sénégalaise. Inviter un étranger, lui offrir un repas ou un thé à la menthe sous l'ombre d’un manguier constitue une manière de lui témoigner du respect et de la générosité. Au-delà des mots, c'est dans ces gestes que s'exprime la chaleur humaine sénégalaise. Ici, accueillir n'est pas un devoir mais une joie partagée, et on prend le temps de s’asseoir ensemble, de discuter longuement, de rire, même avec ceux que l’on vient de rencontrer. Le visiteur devient un membre de la famille le temps d'un repas, et partager un plat de thiéboudienne, souvent mangé dans un grand plat commun, devient un véritable moment de communion. Adopter le terenga, c’est accepter de ralentir, de s’ouvrir à ceux qui vous entourent et d’apprécier cette chaleur humaine qui fait la richesse du Sénégal.

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Prendre le temps de négocier

Pendant votre séjour au Sénégal, n'oubliez pas que la négociation se pratique avec un savant mélange de bonne humeur et de respect. Ici, marchander n’est pas seulement une question de prix, c’est un véritable jeu social. Pour engager le dialogue et montrer votre intérêt, essayez de glisser quelques mots en wolof. Demandez « Niata ? » (c’est combien ?) et n’hésitez pas à lancer un « Wañi ko » (baisse le prix) avec le sourire. Les vendeurs apprécieront cet effort, qui vous distinguera des touristes de passage. La négociation devient alors un moment de partage où patience et humour sont vos meilleurs alliés. Prenez le temps de détourner la conversation vers des sujets plus légers avant de revenir à la question du prix. Cela ne signifie pas pour autant que vous devez toujours acheter. Mais si vous n'avez aucune intention de conclure l'affaire, mieux vaut en rester là et ne pas faire perdre de temps à votre interlocuteur.  

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Jouer au wure

Ce jeu de stratégie, connu sous le nom d’awalé ailleurs en Afrique, est appelé « wure » au Sénégal et fait partie du patrimoine culturel local. Il se joue à deux, avec chaque joueur disposé de part et d’autre d’un plateau en bois creusé de 12 trous ou simplement de trous formés dans le sable, selon les ressources du moment. La partie débute avec la répartition de 48 jetons – qui peuvent être des graines, des cailloux, des coquillages – dans les 12 trous, quatre par trou. L’objectif ? « Semer pour récolter », en amassant le maximum de graines dans ses propres greniers. Ce principe simple cache des stratégies subtiles : chaque mouvement influe sur la partie et chaque joueur doit anticiper les coups de l’adversaire. Selon les régions, les règles peuvent varier un peu mais cela ne doit pas vous empêcher de profiter de votre voyage au Sénégal pour vous initier.

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Distinguer kora et cauri

La kora est un petit instrument de musique à cordes, dont la forme rappelle celle d’un luth ou d’une petite harpe. Elle est généralement fabriquée à partir d’une demi-calebasse tendue de peau de chèvre et montée sur un manche comportant 21 cordes. Elle est l’instrument de prédilection des griots, ces gardiens de la tradition orale qui, à travers leurs chants et contes, font vivre l’histoire et les légendes du Sénégal. Le cauri, quant à lui, est un petit coquillage souvent blanc et brillant, une sorte de mini-porcelaine, présente dans une grande partie de l’océan Indien et du Pacifique jusqu’aux côtes californiennes. Répandus par les marins arabes et européens à partir du X^e siècle, les cauris étaient utilisés comme monnaie d’échange dans une grande partie de l’Afrique. D’où son nom scientifique monetaria moneta. On le retrouve aujourd'hui en décoration dans les tissus, parures et amulettes.