Conseils pour se fondre dans le décor
1. Laissez tomber le panama
Évitez de faire gringo/a (ainsi sont appelés les touristes venants des États-Unis) en arborant un panama, qui n’a de local que le nom. Le panama, chapeau de paille toquilla tissé avec les fibres du palmier, provient en fait d’Équateur. Optez plutôt pour le vrai chapeau panaméen, le sombrero pintado, souvent fabriqué dans la région de la province de Cocle. Inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité depuis 2017, il doit son nom de « chapeau peint » à ses motifs noirs et blancs. Porté aussi bien par les hommes que par les femmes, au quotidien comme pour les grandes occasions, il est devenu un symbole national. Attention, si le pintado est porté en arrière et très haut sur le front, c’est un signe de fierté, mieux vaut ne pas provoquer son propriétaire…
2. Soyez le chef des rayons
Le soleil darde des rayons très puissants sur le Panama, pays proche de l’équateur. Il convient donc d’y être très attentif. Pour la crème solaire, laissez la crème SPF30 au placard et emportez avec vous une crème SPF50+. On vous le garantit : vous bronzerez quand même. Pour vos vêtements, privilégiez des couleurs claires et des matières naturelles. Arborez chapeau et lunettes de soleil pour sortir. Sur l’une des plages de rêve de la côte Atlantique ou Pacifique, vous pouvez aussi louer un bohio. Fabriquées en bois de palme et couvertes de chaume, ces cahutes arrondies, traditionnelles dans l’habitat amérindien, sont bien plus efficaces que n’importe quel parasol pour se protéger du soleil brûlant panaméen.
3. Prenez le bus… en photo
Voyager en autobus à travers le Panama n’a pas toujours été de tout repos ! Longtemps en effet, les routes panaméennes ont servi de terrain de jeu aux conducteurs des autobus diablos rojos. Les origines du nom « diable rouge » sont floues mais la conduite de leur chauffeur, elle, a bien quelque chose de diabolique. Ne vous aventurez pas à traverser la route si vous en apercevez un, encore moins à y monter. Désormais remplacés par des bus plus sûrs, ils font partie du patrimoine local. Leurs peintures kitch, leurs néons multicolores, les accessoires tout en chrome et en couleurs ornant la calandre et leur sono à plein tube en ont fait les stars d’instagram.
4. Vivez le quotidien des Guna
On compte sept groupes amérindiens au Panama, parmi lesquels les Guna. Ils vivent aux îles San Blas, une terre pour laquelle ils se sont battus et ont réussi à faire valoir leurs droits. Ce territoire est aujourd’hui un territoire totalement autonome par rapport au reste du Panama. Vous y serez accueilli avec chaleur. L’hébergement est rustique, mais l’essentiel est ailleurs. Pour faire plaisir à vos hôtes, saluez et remerciez en langue guna : bonjour se dit nuégambi ; au revoir, deguimaló et merci, nuhét. Avant de les photographier, demandez leur leur autorisation. Et si vous promettez d’envoyer des photos, soyez certain que vous allez pouvoir le faire !