Le parc national Wrangell-St-Elias

Plus grand parc national des États-Unis, le Wrangell-St-Elias est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité et réserve de biosphère de l’Unesco.

Sur 53 321 km², il accueille à lui seul 60 % des champs de glace de l’Alaska et possède près d’une centaine de glaciers. Parmi eux, le Malaspina est la plus grande plaine glaciaire d’Alaska et s’étend sur près de 4 000 km². Le glacier Hubbard est le plus long, avec 122 km et le glacier Bering, le plus grand d’Alaska, avec 5 300 km².

À la convergence de la chaîne des montagnes Chugach, des monts Wrangell et des monts St-Elias, il possède 9 des 16 plus hauts sommets américains dont le mont St-Elias culminant à 5 489 m. Entre lac, rivières et glaciers, les pentes sont verdoyantes, entre prairies et forêt de moyenne altitude. Elles sont peuplées d’ours noirs et bruns, de martres, de lynx, de loups, d’élans, de gloutons…

Au sein du parc les pistes de randonnées ne sont pas nombreuses. Un petit avion assure des vols réguliers pour permettre aux visiteurs d’observer les sommets et leurs neiges éternelles et d’accéder directement aux sites majeurs, et aux points de camping intérieurs au parc.

Sauvage, le parc reste relativement accessible notamment par la route de McCarty : non goudronnée et non entretenue en hiver, elle suit les traces de l’ancienne voie de chemin de fer de la Copper River and Northwestern Railway. Elle mène à Kennecott, la plus grande ville-fantôme des États-Unis.

En 1900, un filon de cuivre est découvert entre McCarty et le glacier Kennicott. L’exploitation s’y développe de 1911 jusqu’à épuisement en 1938 : la ville minière est abandonnée, comme sa voisine McCarthy. Saloons, bars, hôtels… ils sont encore là, comme de vieux décors de cinéma, et quelques habitants sont aujourd’hui revenus à Mc Carthy pour vivre du tourisme.