Lexique de survie Roumanie
Langue officielle de la Roumanie et de la Moldavie, le roumain compte entre 24 et 28 millions de locuteurs. Si 75 % du vocabulaire roumain est d’origine latine et romane, les emprunts au français en représentent plus de 20 %. On constate donc de nombreuses similitudes entre les deux langues, même si la présence d’un accent tonique – dont la place est imprévisible – et les combinaisons de voyelles rendent la prononciation du roumain difficile pour un Français.
Au minimum
Bonjour / Bonsoir : Buna ziua / Buna seara
Au revoir : La revedere
Oui / non : Da / Nu
S'il vous plaît / Merci : Va rog / Multumesc
Je vous en prie : Cu placere
Excusez-moi : Scuza-ma
Santé ! : Noroc !
Bravo
Les Roumains se distinguent généralement par un humour pince-sans-rire, teinté de sarcasme et d’impertinence, qui se retrouve dans ces quelques expressions populaires.
Ai casa in panta ? (litt. : Votre maison se trouve-t-elle sur une pente ?)
Employée sur un ton ironique, cette expression vise à inciter son interlocuteur à fermer la porte derrière lui.
Frectie la picior de lemn ! (litt. : Tu frottes une jambe de bois !)
Un Roumain sera tenté de vous rétorquer cela s’il vous voit accomplir une action inutile ou des efforts qu’il juge vains.
I-a picat fata. (litt. : Son visage est tombé.)
Face à une situation surprenante ou choquante, ce ne sont pas les bras qui tombent chez les Roumains… mais bien leur visage !
Are pitici pe creier ! (litt. : Il a des nains dans la tête !)
Une expression légèrement moqueuse pour désigner quelqu’un de fou, aux idées absurdes. On peut aussi dire qu’il « est parti sur un radeau » (e dus cu pluta).
Épatez vos amis…
… en leur expliquant le concept de dor, qui n’a pas d’équivalent en français. Le terme est certes dérivé du latin dolor (« douleur »), mais il englobe bien plus que cela. Mélange de nostalgie, de tendresse et de solitude, il exprime le désir de revoir un être cher, de revivre une situation heureuse, voire de retrouver un objet perdu. Un sentiment doux-amer, où la mélancolie liée au temps qui s’échappe se mêle à l’attachement envers ce qui a été. Le dor est célébré dans des poèmes et chants folkloriques enseignés à l’école : les doina.