Conseils pour se fondre dans le décor

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Respecter les ancêtres

La Grande Île est aussi surnommée « l’île des Ancêtres » tant les défunts occupent le devant de vie sociale. Les Malgaches honorent les morts selon des traditions venues d’Indonésie et d’Afrique. Ils n’osent rien entreprendre sans avoir obtenu leur accord et leur bénédiction. Un culte qui explique pourquoi les tombeaux sont souvent plus beaux que les maisons des vivants, décorés de scènes de la vie ou tout simplement de ce que le disparu aurait voulu être. Certaines ethnies comme les Betsileo et les Merina vont jusqu’à déterrer périodiquement leurs morts pour changer leurs linceuls de soie et leurs nattes, de peur qu’ils n’aient froid…

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Être au bon endroit au bon moment

La grande majorité de la faune malgache ne se trouve nulle par ailleurs. Un véritable paradis pour zoologue. Encore faut-il savoir où et quand observer les différentes stars de l’île. Sachez que les lémuriens peuvent être diurnes ou nocturnes, et qu’ils s’observent relativement facilement dans la plupart des parcs nationaux. Lors d'un voyage à Madagascar, vous verrez aisément toutes sortes de caméléons et de grenouilles, des tas d’insectes plus ou moins gros et des papillons. Plus rare, le fossa, ne s’observe plus que dans la forêt de Kirindy, en novembre et décembre. Côté océan, les baleines à bosse viennent frayer dans le chenal de l’île Sainte-Marie (Nosy Boraha) entre juillet et septembre.

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Vivre au rythme mora-mora

Le savoir-vivre à la malgache impose de savoir prendre son temps et de ne jamais manifester outre mesure son impatience : la précipitation n’arrange rien au pays des paisibles orchidées ! Ainsi va le mora-mora, à traduire par « pas la peine de s’énerver, ça prendra le temps qu’il faut ». Plus qu’un « mode de vie » reflétant l’indolence revendiquée sur l’île, le mora-mora est devenu une marque, presque le label de Madagascar. Vous retrouverez cette expression imprimée sur les T-shirts, les objets souvenir, les enseignes hôtelières, les agences de voyage… mais aussi sur les tablettes d’un célèbre chocolat malgache. Pour ces dernières, il n’est toutefois pas dit qu’on les déguste mora-mora… 

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Respecter les fady

On ne peut pas tout faire, tout dire, tout manger à Madagascar. Se fondre dans le pays impose de respecter les fady, les tabous, interdits ou préceptes qui régissent la vie sociale, tant matérielle que spirituelle. Très importants dans la vie des Malgaches, variant selon le village, la communauté voire la famille, ils puisent leurs origines dans les récits, contes et légendes racontés jadis aux enfants dans le cadre de leur éducation. Transmis oralement d’une génération à l’autre, leur considération par les voyageurs est une marque importante de respect. En vous renseignant auprès de votre guide, vous apprendrez notamment qu’il ne faut jamais pointer un tombeau du doigt au risque de perdre une phalange, donner des coups de pied au mur sous peine d’entraîner le décès de la grand-mère maternelle ou paternelle, ou selon les cas, de ne pas consommer du porc, de la chèvre ou de l’ail. Ne sifflez pas non plus à la nuit tombée, si vous ne voulez pas attirer les fantômes…