Morondava

Capitale économique du Menabe, Morondava compose l’un des plus beaux décors de l’ouest insulaire, concentré de curiosités culturelles, patrimoniales et naturelles. 

La nature avec un grand N s’y exprime sans complexe, entremêlée de terre rouge, de bleus maritimes et célestes. Cosmopolite, chaude, solaire, cette ville grande comme Bruxelles profite parfois d’une brise de mer pour rafraîchir ses ruelles, dont la rumeur contraste avec la discrétion des campagnes. Fréquentée depuis le XVII^e siècle par des marins et commerçants étrangers, Morondava a la pêche dans le sang, les pieds sur un banc de sable, et des traditions ancestrales profondément ancrées. De nombreux événements s’y invitent tout au long de l’année, comme l’asa lolo (cérémonie de circoncision), le moraingy (lutte malgache) ou les cultes du tromba (cultes de possession proche du vaudou), qui permettent de prendre toute la mesure du sacré. Vous découvrirez également un art funéraire atypique : l’art sakalava, dont les fresques et sculptures érotiques racontent la vie des défunts tout en célébrant la procréation et la vie. 

Sur la piste des baobabs  

À Morondava, le sacré semble également s’emparer des forêts. À une trentaine de kilomètres, la réserve spéciale d’Andranomena abrite une palette de flore et de faune endémiques dans un écrin luxuriant piqué de lacs. Un peu plus loin, le parc national de Kirindy Mitea abrite quant à lui lémuriens, reptiles, amphibiens et bêtes à plumes qui n’ont jamais quitté leur île, accrochés à leurs mangroves et leur canopée.

Bordée par le canal du Mozambique, Morondava est traversée par les fleuves Mangoky et Manambolo, sur lesquels vous pourrez naviguer en chaland ou en pirogue en contemplant le sauvage Menabe. Mais c’est entre Morondava et Belo-sur-Tsiribihina que se joue le spectacle le plus époustouflant : sur une vingtaine de kilomètres, l’allée des Baobabs strie l’horizon de géants huit fois centenaires, puissamment dressés face au temps qui passe. Un cadre idyllique pour les safaris photos, jamais aussi beau que lorsque le soir vient ombrager les silhouettes jusqu’aux rives du fleuve Tsiribihina.