Belo-sur-Tsiribihina

Le berceau du royaume sakalava se niche aux confins du Tsiribihina, où les croisières en chaland ou en pirogue réservent des rencontres surprenantes avec le peuple du fleuve. 

Au cœur de la nature malgache 

Sur la côte ouest de Madagascar, à une centaine de kilomètres de Morondava, les toits de Belo-sur-Tsiribihina indiquent aux moussaillons leur terre promise sur l’un des plus grands fleuves de l’île. La ville est le berceau du royaume sakalava du Menabe, fondé par Andriamanetiarivo, petit-fils du célèbre roi Ndremisara. Leurs reliques et celles de leurs successeurs y sont conservées dans un sanctuaire.

Belo-sur-Tsiribihina est la dernière étape d’une navigation sur le Tsiribihina, que les voyageurs choisissent de descendre en chaland, plus confort, ou en pirogue, pour épicer l’aventure. Pour rallier Miandrivazo ou Masiakampy (généralement les points de départ) à Belo-sur-Tsiribihina, trois ou plusieurs jours sont nécessaires suivant la formule choisie, laquelle ne peut s’affranchir d’un éclaireur chevronné et d’un départ dans les meilleures conditions climatiques, de mars à novembre. De part et d’autre de ce parcours jalonné de perles naturelles, de bivouacs et de rencontres magiques avec la faune, c’est le guide qui mène la barque ! 

Au fil des rencontres 

Le fleuve, dont la nappe ambrée renvoie leurs reflets aux arbres de la forêt, ouvre une parenthèse hors du temps dans une région sauvage. Sarcelles, hérons, martins-pêcheurs et canards à bosse vous feront régulièrement cortège, parmi la centaine d’espèces d’oiseaux qui peuplent les abords du fleuve. Le roi des eaux n’est autre que le croco, qui comme tout VIP, aime se faire désirer. Les tribus de lémuriens, tortues aquatiques, roussettes et caméléons se joignent à la fête, si toutefois vous parvenez à distinguer les plus timides, camouflés dans les branchages. Lors de votre descente, vous croiserez la route de villages sakalava blottis dans la végétation, de bassins d’eau turquoise taillés dans le roc ou encore du canyon de Manambolo… Depuis la passerelle du bateau, les décors du Menabe semblent tout droit sortis d’un film d’Indiana Jones.