Mieux connaître le Cap-Vert

Une géographie accidentée, un environnement aride

Situé dans l’océan Atlantique face au Sénégal et à la Mauritanie, l’archipel du Cap-Vert comporte deux groupes d’îles : les Îles-au-Vent au nord et les Îles-sous-le-Vent au sud. De leur origine volcanique, elles ont conservé une géographie hétérogène et une topographie des plus accidentées. Si le versant nord des îles, plus arrosé, est occupé par la forêt, ne vous attendez pas à toujours évoluer dans un environnement luxuriant. En effet, la dénomination « Cap-Vert » est trompeuse étant donné leur climat aride. Un fort contraste existe entre les périodes de forte sécheresse et les saisons de pluie, de plus en plus rares.

La flore de l’archipel compte 300 espèces dont des plantes ligneuses venues du Sahel et le célèbre dragonnier des îles de la Macaronésie. Les adeptes des observations faunistiques devront plutôt regarder du côté de l’avifaune, qui dénombre 75 espèces natives dont l’alouette de Raso et la rousserolle du Cap-Vert. Mais aussi du côté des océans, pour l’observation d’espèces marines parmi les plus emblématiques de la fragilité des écosystèmes. À l’image de la tortue caouanne qui pond sur les plages du Cap-Vert et fait l’objet d’un braconnage intensif.

De la colonisation au modèle de démocratie

L’histoire moderne du Cap-Vert commence au XV^e siècle, lors de la découverte de l’archipel en 1456 par les Vénitiens ou les Portugais (l’Histoire n’a pas tranché). Ce qui est certain, c’est que la première ville, Cidade Velha, fut construite en 1462. Grâce aux cultures de coton, de sisal et à l’exploitation du sel, l’économie capverdienne tire son épingle du jeu. Libéré de l’esclavage en 1878 avec les premiers de´parts des colons, le pays accède à l’indépendance en 1975.

Dès lors, le régime politique du Cap-Vert se stabilise et fait même figure de modèle démocratique en Afrique. La composition de la population capverdienne est métissée en raison de la possession des îles par les Portugais au XVI^e siècle. Les colons firent venir des esclaves de l’Ouest de l’Afrique (Sénégal, Guinée-Bissau). Un métissage Africano-européen plus ou moins prononcé en fonction de l’histoire de chaque île. De nos jours, l’économie du Cap-Vert est principalement dominée par le commerce, les services, la finance régionale et le tourisme. Découvrez tous les chiffres clés du Cap-Vert