Les derniers articles
- Que faire à Chefchaouen ?
- Où dormir au Maroc ?
- Où voir les cigognes au Maroc ?
- 6 micro-aventures à tester au Maroc
- Ma visite de la medersa Ben Youssef
Le festival du cinéma d’animation de Meknes
25 mai 2018
Du 16 au 21 mars 2018 s’est tenue la 17e édition du Festival international du cinéma d’animation de Meknes (Ficam), dans le nord du Maroc. Devenu un rendez-vous cinématographique incontournable en Afrique, il attire chaque année un public plus jeune et plus large dans les locaux de l'Institut français de Meknes. Le festival est aussi l'occasion pour des cinéastes internationaux de faire un séjour au Maroc avec l'objectif de donner un coup de pouce aux jeunes créateurs. Surfant sur l’actualité, cette édition a souhaité mettre un coup de projecteur sur les femmes dans le cinéma d'animation.
Coup de projecteur sur le cinéma d'animation au Maroc
C'est grâce au soutien de la Fondation Aïcha que le festival du cinéma d'animation de Meknes (Ficam) a vu le jour en l'an 2000. Depuis désormais plus de 20 ans, il propose projections, ateliers pédagogiques et rencontres avec des grands noms du cinéma d’animation, le tout dans les locaux de l'Institut français de Meknès, situé dans le nord du Maroc.
L'événement a déjà accueilli Michel Ocelot (Kirikou), David Silverman (Les Simpsons le film ; Monsters) ou encore Brenda Chapman (Rebelle) comme invités d'honneur. S'il possède avant tout une visée professionnalisante, il a également pour vertu de dynamiser la principale région agricole du Maroc.
Un festival à valeur pédagogique
Pour l'édition 2018, les organisateurs ont recensé 30 000 visiteurs durant les 4 jours du festival. Un beau succès quand on rappelle que celui-ci est avant tout destiné aux professionnels du cinéma d’animation et aux étudiants. « Le Ficam cherche à aider les jeunes professionnels en leur donnant l’occasion de rencontrer des cinéastes de talent », exposait Mohammed Beyoud, directeur créatif du festival de Meknes, en conférence de presse.
| Zoom sur l'histoire de Carlos Saldanha Père des célèbres Rio et Rio 2, Carlos Saldanha faisait partie des nommés aux Oscars 2018 pour son dernier film d’animation Ferdinand. Participant avec plaisir au Ficam, il a expliqué durant plusieurs conférences et ateliers comment il avait construit sa carrière. Il est aussi revenu sur son parcours depuis le départ de son pays natal, le Brésil. Un exemple concret et inspirant pour les étudiants. |
Et de poursuivre : « Les réalisateurs, scénaristes et animateurs sont invités à présenter leur travail tout en revenant sur le procédé de fabrication et sur les difficultés rencontrées ». Mardochée Devico, président de la Fondation Aïcha, insiste lui aussi sur l’aspect pédagogique de l’évènement organisé à Meknes : « C’est une occasion pour les étudiants des écoles d’arts du Maroc de rencontrer de grands noms du cinéma d’animation… Et c’est assez exceptionnel ! »
La place des femmes au centre du débat
La particularité de l’édition 2018 est d’avoir choisi un thème totalement dans l’air du temps : la place des femmes dans le cinéma d’animation. Pour mettre en lumière leur travail exceptionnel, le Ficam a ainsi accueilli un panel de prestigieuses réalisatrices. Parmi elles, Céline Sciamma (Ma vie de Courgette), Nancy Florence Savard (La Légende de Sarila), ou encore Katrin Rothe (1971, the real October)…
Mais l’invitée d’honneur n'était autre que la réalisatrice américaine Brenda Chapman, qui a remporté un Oscar en 2013 pour son film Rebelle. Elle est aussi connue pour son travail sur des succès mondiaux comme Le Prince d'Égypte (1998) ou Le Roi Lion (1994).
Lors de la conférence qu'elle a donné le premier jour du festival, Chapman a expliqué en quoi l’univers du cinéma d’animation était ouvert aux idées des femmes. Elle a ajouté que la question du genre ne devait pas être un obstacle. Un discours encourageant pour un public de jeunes professionnels encore majoritairement masculin. Du moins, pour l’instant.