Rijeka

Plus discrète que sa voisine Opatija, Rijeka surprend par de nombreux atouts historiques et son dynamisme culturel. Rijeka, le plus grand port croate, mérite qu’on s’y amarre. 

Empreintes vénitiennes 

Troisième ville croate et capitale du Primorje-Gorski Kotar, l’ancienne Fiume incarne le faste ancien des grandes courtisanes d’Europe centrale, qui aux XVIII^e-XIX^e siècles, piquaient l’intérêt des grandes fortunes austro-hongroises venues se la couler douce sur la riviera. Au creux de son grand port et des installations industrielles, l’élégante déploie un arsenal de curiosités historiques, émergeant autour de l’artère achalandée du Korzo. La tour de l’Horloge accroche le regard des voyageurs sans perturber d’un cil les passants affairés, qui gravitent près des trésors religieux gothiques et baroques, ou encore de la somptueuse église des capucins de Notre-Dame-de-Lourdes. La cathédrale Saint-Guy rend hommage à sa muse, l’église vénitienne Santa Maria della Salute, sous le regard du château de Trsat, niché sur sa colline. Cet ancien observatoire liburnien est le lieu idéal pour avoir Rijeka à ses pieds, et contempler les bateaux qui picorent la baie. 

La culture sous toutes ses formes

Si Rikeja compte bien quelques plages (Kantrida, Preluk…), la ville met surtout l’accent sur sa culture, qui n’oublie pas d’embrasser les grandes heures et les projets industriels. Aux côtés des musées d’Histoire naturelle, d’Art moderne, d’Histoire et de la Navigation…, théâtres, galeries, restos et cafés résonnent sous la clameur estudiantine, conférant à la ville une ambiance contemporaine. Son ambition en la matière a finalement porté ses fruits : avec l’irlandaise Galway, la ville a été nommée capitale européenne de la culture en 2020. Festive, Rijeka attend chaque année avec impatience la période du carnaval. Moins connu que son pendant vénitien, l’événement n’en est pas moins populaire : parades colorées, déluge costumé, mesopust sur le bûcher…