Rab

Entre ses hautes falaises dénudées à l’est, ses forêts, villages et plages idylliques à l’ouest, l’île de Rab joue les contrastes. 

Un vivier de sable fin 

À peine 22 km2, et tout d’une grande. Passé les 3 îlots méridionaux de Cres, Rab élève ses reliefs montagneux en bordure orientale, remparts opportuns à la bura qui souffle froidement sur l’Adriatique. Pas suffisamment pour défriser les moutons qui coulent des jours tranquilles, ni balayer les plages de sable qui retiennent les touristes, aussi rares que recherchées. Au premier plan, les étendues rocheuses et désertiques ne laissent rien paraître, et pourtant, c’est à l’ouest que se cachent les plus belles oasis. Pour paresser sur un sable doux comme de la soie, on s’ancrera sur les péninsules de Lopar et de Kampor, sculptées de baies et de forêts. Un paradis pour la randonnée, le farniente et la plongée. 

Sanctuaire médiéval 

Baptisée par les Romains Felix Arba, « l’île heureuse » possède en effet bien des atouts culturels pour égayer son décor. Au centre de la côte occidentale trône le fief fortifié qui donna son nom à l’île, magnifiquement orchestrée au-dessus de la mer. Sous ses airs de vieille ville vénitienne, le charme opère dans chaque artère fluette, bordées de jolies bâtisses Renaissance, places animées, parcs, églises et palais. En été, la Rabska Fjera, le tournoi de chevaliers et tireurs d’arbalètes bat son plein… et c’est toute l’ambiance médiévale qui s’empare des cités. 

Rab, on en redemande ! 

Sur une île de poche, rien n’est jamais trop loin pour s’évader. À proximité immédiate de Rab, le monastère franciscain de Sainte-Euphémie, fondé en 1446, est une véritable curiosité, recelant de fresques et d’un musée. Moins de 10 km séparent Rab de Kampor, où les logis épars prennent racine au pied d’une forêt protégée. Lopar, deuxième bastion de l’île, vaut également son petit pesant touristique : outre ses plages, dont certaines sont réservées aux naturistes, la ville dévoile une véritable douceur de vivre.