L'Istanbul moderne

Face aux vestiges de civilisations du Sultanhamet, la rive européenne abrite une histoire bien vivante. Un pont entre deux rives et l’ambiance chavire : ici s’amuse la jeunesse turque, convergent les idées intellectuelles et les tendances européennes. Trait d’union entre passé et présent, le pont de Galata enjambe le sillon maritime sur 490 mètres d’enseignes  : restos, brasseries, popotes de poisson frais et plats typiques… Passés les commerces et les pêcheurs à la criée, le pont de Galata débouche dans le district de Beyoglu, parcellé des quartiers Taksim, Istiklal, Cihangir et Pera-Galata (Kadiköy). 

Ancienne colonie génoise, le cosmopolite Galata dévoile une société métissée de commerçants, boutiques, bars et discothèques qui rythment les nuits stambouliotes. Vestige de l’enceinte génoise datant du XIII^e siècle, une tour domine tout ce petit monde, tout en l’invitant à un superbe panorama sur les deux mosquées impériales du vieux Stamboul. Vous y apercevrez le musée Istanbul Modern fraîchement signé de l’architecte Renzo Piano, et l’immense avenue Istiklal Caddesi, parsemée de maisons patriciennes, consulats et lycées prestigieux. Desservie par un joli tramway au design d’antan, « l’avenue de l’Indépendance » rivalise avec Galata de spots branchés. 

Considérée comme le cœur de l’Istanbul moderne, la place Taksim (Taksim Meydani) s’étend dans la partie occidentale de la ville. Théâtre de prédilection d’événements publics, politiques et célébrations sociales, s’y déroule l’histoire vivante du pays, aussi nerveuse que les artères qu’elle dessert. Taksim était à l’origine le centre de distribution d’eau d’Istanbul, comme en témoigne le monument au Porteur d'Eau à proximité des hôtels de luxe. La fontaine de Tophane, dans le quartier du même nom, représente une des pièces qui était reliée au système de Taksim, et une superbe illustration de l’art ottoman. Plusieurs mosquées ont également leur intérêt, à l’image de Kiliç Ali Pasa et Nusretiye.