L'Istanbul historique

Bazars, mosquées, palais, églises byzantines… les quartiers qui s’acoquinent dans le vieux Stamboul raniment Byzance et Constantinople. N’y demeurent plus les habitants depuis longtemps, sinon ceux tenant commerce dans les échoppes hôtelières et gastronomiques. Sur la rive européenne, le cœur historique s’achève au sud et à l’est sur les berges du Bosphore et de la mer de Marmara. Il en est la vitrine, parfois l’argument d’un premier voyage à Istanbul : le quartier Sultanhamet emprunte son nom à la mosquée Bleue (Sultanahmet Camii), concentrant avec elle une bonne partie des joyaux historiques et touristiques de la ville à voir lors d'un voyage en Turquie.

Basilique chrétienne puis mosquée, Sainte-Sophie, Ayasofya en turc, fondée au VI^e siècle n’a rien perdu de sa superbe. Aujourd’hui musée, chaque carré de mosaïque raconte Byzance, lorsqu’elle était alors la plus grande basilique au monde. Sa rivale, la mosquée Bleue, lui répond dans sa parure impériale. En place de l’ancien Grand Palais byzantin et d’une partie de l’Hippodrome romain, l’édifice aux six minarets et demi-coupoles tient sa beauté des céramiques bleues et vertes qui colorent ses murs, aux motifs floraux stylisés. Le parc Sultan Ahmet les relie tout en verdure. 

Dans le quartier de Fatih, sur la pointe du Sérail, le palais Topkapi règne sur la Corne d’Or. Construit sur l’Acropole antique de l’ancienne Byzance, il toise tout en aisance la mer et le Bosphore, sur 700 000 m². Le palais fut résidence des sultans du XV^e au XIX^e siècle, avant  qu’Abdülmecid I^er ne lui préfère le palais de Dolmabahçe, sur les rives du détroit. Derrière 5 kilomètres de remparts, on flâne parmi les multiples cours intérieures truffées de jardins et fontaines, havres botaniques et harem. La Citerne Basilique, la Petite Sainte-Sophie, le musée archéologique et celui des Arts turcs et islamiques complètent les réjouissances historiques, et c’est au Grand Bazar que l’on s’en va fureter dans les quartiers du cuir, du textile, des joailliers, des antiquités et des souvenirs, où la valse des civilisations ne semble avoir eu d’emprise.