La région de Sharqiyah : entre mer et désert

Des paysages contrastés attendent les voyageurs qui relient Mascate au Wahiba Sands. La région de Sharqiyah glisse en effet des contreforts de l’Hajar ash Sharqi à l’un des plus fascinants déserts de la péninsule Arabique. Le chaînon montagneux récolte les précipitations qui vont arroser ses contreforts verdoyants.

Entaillés par des rivières vigoureuses en saison des pluies, ils cachent des gorges, des canyons et des sites enchanteurs. L’un d’eux, le wadi Bani Khalid ménage pour les curieux une réelle surprise esthétique. De nombreux villages peuplent les versants, souvent pourvus d’ouvrages défensifs remarquables (palmeraie de Bani Bu Hasan ; fort de Mintarib Bidiyyah aux portes du désert). La mosquée de Bu Ali datée du XI^e s. se distingue par ses 52 coupoles.

Parcourir les marchés des villages constitue une rencontre humaine autant que visuelle. Al-Mudaybi, Ibra, Sinaw rassemblent les montagnards par tribus aux caractères identitaires bien marqués.

À l’instar des terres intérieures, la côte de la Sharqiyah a mille et une facettes : plages de sables fins, rives de rocailles désertiques ou estuaires fertiles des wadi (Tiwi). Point d’orgue de cette côte : Ras Al-Hadd, sanctuaire des tortues marines et la réserve de Ras Al-Jinz, lieu de ponte des tortues vertes.

Le désert du Wahiba Sands déroule jusqu’au littoral oriental ses dunes ocre pyramidales. 150 km à peine de bout du monde insondable et fascinant de jour comme de nuit. La tribu des Wahiba occupe des campements de fortunes. Leur vocation nomade s’est estompée au profit d’activités plus sédentaires : tissage, pêche et récolte des dattes occupent aujourd’hui leur quotidien.