Marrakech

La cité impériale a donné au pays tout entier son nom, qui est un dérivé du portugais Marrocos. Fondée en 1062 par les Almoravides puis embellie par les artisans andalous au XII^e siècle, la ville des princes est pourvue d’une kasbah à l’époque des Almohades avant de devenir capitale des Saadiens au XVI^e siècle.

C’est derrière la ceinture de remparts (du XI^e au XVI^e siècles) aux portes magnifiquement ornées (Bab Agnaou) que se tiennent les monuments historiques. Outre ses souks, parmi les plus vivants et riches du Maghreb, la médina séduit par son dédale de ruelles ou l’atmosphère débridée de la place Jemaa El-Fna (inscrite au patrimoine de l’Unesco). Les palais de la Bahia, de Dar Menebhi (musée de Marrakech), et de Dar Si Saïd (collections d’objets artisanaux du Sud marocain) forment un ensemble unique de palais du XIX^e siècle, de style arabo-andalou.

On ne peut visiter les mosquées, mais en apprécier les formes extérieures et notamment la silhouette élancée du minaret de la Koutoubia, du XII^e siècle. Monument de grès rose imposant et gracieux à la fois, cinq fois plus haut que large ainsi que le veut la typologie almohade, il porte une décoration différente sur chaque face.

De l’époque saadienne, demeurent deux emblèmes du XVI^e siècle. La médersa Ben Youssef qui est l’une des plus grandes et des plus belles écoles coraniques du pays, et qui est ouverte aux non-musulmans. Les tombeaux saadiens, à proximité du palais royal, qui recèlent de purs chefs-d’œuvre des arts mudéjars d’Andalousie.

Enfin, les jardins de Marrakech (parc Moulay Abdessalam ; jardin Majorelle ; Menara ; Jardins de l’Agdal ; la palmeraie) invitent à de longues et rafraîchissantes incursions hors les murs.