Population de Madagascar

Politique

La politique à Madagascar est de type présidentiel et pluraliste. Élu pour un quinquennat, le président nomme un Premier ministre investi par une Assemblée populaire composée de 137 députés élus (à la représentation proportionnelle) pour cinq ans. L'Assemblée populaire partage le pouvoir législatif avec le Sénat. Les sénateurs sont élus pour quatre ans au suffrage indirect (2/3 par les élus des collectivités territoriales, 1/3 par des corps constitués, nommés par le président de la République). Le pouvoir judiciaire est indépendant, séparé entre la Cour constitutionnelle et la Cour suprême. 

Composée de 22 régions, Madagascar dispose également d’une autre institution, le Fokonolona, qui représente une « assemblée du peuple » démocratique. Plus « accessible » que l’appareil d’État dans l’esprit de la population, de par sa représentation dans les quartiers et les villages, elle dispose de ses propres membres du conseil (élus par le peuple) et de son président. À l’heure actuelle, le pays peine encore à retrouver une politique stable, malmené par des luttes de pouvoir, des motions de censure et des scandales à répétition. 

Peuples

Globalement, les pays asiatiques, comme l’Indonésie et la Malaisie, et les pays d’Afrique de l’Est ont façonné l’identité des différentes populations de l’île. Officiellement, 18 ethnies composent la mosaïque malgache, chacune ayant ses spécificités culturelles et linguistiques. Les principales communautés, installées dans le centre de la Grande Île, sont les Merina, des commerçants, qui représentent le quart de la population et leurs cousins les Betsileo, excellents riziculteurs et sculpteurs de bois. Les régions côtières sont habitées par des populations métissées de Malais, d'Indonésiens, d’Africains et d'Arabes. Parmi ces groupes, citons les Betsimisaraka sur la côte Est et les Sakalava sur la côte Ouest, sans oublier les Vezo, des pêcheurs venus d’Afrique de l’Est. Tout ce petit monde cohabite en relative bonne intelligence. La forte présence d’expatriés occidentaux notamment des Français et des Chinois ajoutent au multiculturalisme de l’île Rouge.