Cahuita

Inhabituelle, l’autogestion du parc national de Cahuita mérite d’être soulignée. En accord avec le gouvernement du Costa Rica, les habitants du village éponyme assurent la conservation de plusieurs milliers d’hectares sur terre et en mer, aidés en cela par les revenus touristiques. Chaque visiteur décide en son âme et conscience du montant du droit d’entrée. Aussi curieux que cela puisse paraître, la population organise dans l’enceinte du parc des manifestations artistiques et culturelles, des excursions pédagogiques, des compétitions de football et volley de plage… Une association mène des actions d’éducation environnementale, développe l’agriculture biologique, instruit une gestion alternative des forêts et des ressources marines.

Bien loin de l’image du sanctuaire, mais très proche des préconisations des tenants du développement durable, ce parc est exemplaire de la singulière aventure humaine que représente une cohabitation raisonnée avec la nature et ses représentants sauvages.

Le parc national protège l’un des trois massifs coralliens du pays (600 ha). Coraux, mollusques, crustacés, algues et poissons souffrent néanmoins des sédiments issus de l’agriculture et des produits phytosanitaires transportés par les río qui se déversent à proximité. Mais les plages demeurent magnifiques (sable blanc et cocotiers, tout y est). Les terres marécageuses sont réputées pour leurs arbres sangrillos appelés ici « Kawe », à l’origine de l’appellation du parc (ta signifiant « pointe »). Singes-hurleurs, coatis, ibis verts, hérons, un nombre considérable de reptiles se partagent le territoire.

Plusieurs sentiers faciles sillonnent la presqu’île protégée. Ils relient Punta Cahuita et Punta Puerto Vargas.