Conseils pour se fondre dans le décor

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Maîtriser les codes du savoir-vivre

Les Botswanais se distinguent par leur fière courtoisie à l’égard des visiteurs. Aimables et chaleureux bien que discrets, vos hôtes attendent une attitude similaire de votre part. Ne ménagez pas vos sourires, prenez soin de saluer ouvertement, en serrant la main de vos interlocuteurs. La patience est ici une vertu très appréciée et trouvera de nombreuses occasions de s’exprimer. Bien que les clichés sur la police africaine aient la vie dure, abstenez-vous d’acheter une indulgence en cas d’infraction auprès des agents : la lutte contre la corruption est active et vous seriez beaucoup plus sanctionné. À table, avant de manger, ne respirez pas les effluves des plats, cette attitude apparaît comme un signe de défiance et non comme un plaisir de gourmet. Enfin, vous demanderez toujours leur accord aux personnes que vous souhaitez photographier.

2

Passer sur le grill

À l’instar des autres pays d’Afrique australe, le braai (prononcez « braille » en roulant le « r » et en traînant sur le « a »), « barbecue » en afrikaans, est un incontournable du Botswana. Si le pays est réputé pour sa production de bœuf, dont une partie est exportée en Europe, ses habitants consomment en réalité tous types de viandes : agneau (en côtelettes), mouton, poulet, autruche, en passant par les boerewors (saucisses épicées). Plus qu’un simple mode de cuisson, le braai est au cœur des relations sociales. Organisé lors d’une célébration ou d’un simple repas dominical, il sert de point de rassemblement pour les familles et groupes d’amis. Autour du braai se partagent des moments de convivialité et des histoires liées à la communauté. Si vous n’avez toujours pas votre dose de protéines, vous pouvez toujours faire en journée un en-cas avec du biltong, des lamelles de viandes séchées.

3

Éviter le terme bushmen

Les plus anciens habitants de l’Afrique australe ne sont autres que les San, qui occuperaient la région depuis 44 000 ans. Le terme San désigne un regroupement de peuples de chasseurs-cueilleurs nomades qui vivent dans le désert du Kalahari. Ce sont les pasteurs khoïkhoï qui les ont dénommés ainsi en référence à leur mode de vie – dans leur langue, San signifie « ceux qui ramassent quelque chose sur le sol ». Au XVII^e siècle, l’arrivée des colons européens a conduit à leur persécution et leur marginalisation. Les San ont ainsi perdu leurs terres, leurs traditions culturelles, mais aussi leur nom : les Boers les qualifiaient de Bochiman ou Bushmen, soit « hommes du bush ». Aujourd’hui encore, nombre d’articles utilisent le terme Bushmen, alors qu’eux-mêmes ne le reconnaissent pas. Dans vos discussions sur place, employez donc si possible le nom du groupe ethnique évoqué : Xam, Nong, Kxoe… 

4

Se méfier des éléphants

Avec près de 130 000 spécimens, le Botswana héberge le tiers de la population d'éléphants d’Afrique. Une densité exceptionnelle qui augmente vos chances d’en apercevoir lors de votre voyage au Botswana, surtout si vous organisez un safari dans le nord du pays. Toutefois, leur observation n’est pas sans risque, et exige le respect de règles élémentaires. Tout d’abord, conservez une distance de sécurité de 200 mètres entre vous et le pachyderme. Cela vous laissera le temps de prendre la poudre d’escampette si l’animal charge. Une situation qui survient particulièrement lorsque les éléphants mâles sont en période de musth. Cet état cyclique, qui dure cinq semaines par an, entraîne l'animal à vouloir affirmer sa domination, et se traduit par une forte agressivité. Pour le repérer, il suffit de scruter leurs orifices temporaux. Si d’épaisses sécrétions noires s’en échappent, soyez particulièrement sur vos gardes.