À bouquiner, à regarder en Turquie

Pages turques

S’il est bien un auteur turc à connaître, c’est Orhan Pamuk. Prix Nobel en 2006, il met en scène dans Neige les thèmes d’actualités qui divisent la société turque comme le port du voile, les extrémismes religieux et politiques. Dans Istanbul : souvenirs d’une ville, il déroule une véritable histoire d’amour à sa ville. Elle le lui rend bien puisqu’elle a ouvert un mu- sée directement inspiré d’un de ses romans les plus populaires : Le Musée de l’innocence.

Yasar Kemal est une autre grande plume turque contemporaine. Véritable barde de la littérature, il a bercé des millions de lecteurs au fil des aventures de Mehmed le mince.

Elif Safak mène un combat militant pour le droit des femmes. Son œuvre mêle les influences occidentales et orientales comme dans La Bâtarde d’Istanbul et Soufi mon amour.

Depuis Paris, qui l’accueillit en exil dans les années 1980, Nedim Gürsel n’a de cesse d’écrire sur sa nostalgie de la Turquie et d’Istanbul, comme dans Les Filles d’Allah où il se remémore son éducation et surtout dans Le Dernier Métro.

D’une génération précédente mais tout aussi délicieux à lire, Ahmet-Hamdi Tanpinar offre avec Pluie d’été une étrange histoire d’amour stambouliote.

Regards sur la Turquie

Yol de Şerif Gören est le premier film turc à faire parler de lui en remportant la Palme d’Or en 1982.

Ne manquez pas Miel (Ours d’or du festival de Berlin, 2010) de Semih Kanapoglu. Ce portrait sensible d’un enfant élevé par son père apiculteur contraste avec la force du western moderne de Derrière la colline d’Emin Alper, élu Meilleur film du même festival en 2012.

Autre palme d’Or (2014), Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan nous offre les paysages de Cappadoce sous la neige et dans un calme apaisant, alors que Mustang de Deniz Gamze Ergüven, 4 Césars en 2016, dresse le portrait de jeunes adolescentes rebelles débordantes d’énergie.