Victoria

La capitale des Seychelles compte moins de 25 000 habitants. Sa population métissée, plus jeune que sur les autres îles, se rassemble autour d’Independence Avenue et Albert Street.

Ce centre historique, commercial et administratif où se pressent les ministères, la cour de justice et autres bâtiments édilitaires porte l’empreinte des colonisations anglaise et française. Les styles du XIX^e siècle font la part belle aux façades à colonnades, dômes et autres coquetteries. Symbole de cette époque, la Clock Tower reproduit en miniature la tour de l’Horloge de Londres.

L’atmosphère du marché couvert de Sir Selwyn-Clark (1840) traduit bien mieux l’art de vivre créole. Sous ses arcades, commerçants et chalands refont le monde et les réputations. C’est alerte, jovial et pressé que l’on discute et que l’on se fournit en délices et épices. À proximité, le temple hindou qui honore Ganesh et la cathédrale voient affluer les fidèles sur leur 31 les jours de cérémonie.

Sur Francis Rachel Street, le musée national d’Histoire propose une collection d’œuvres d’artisans, des objets ayant appartenu aux fondateurs de la colonie. De quoi mieux connaître l’histoire des Seychelles et les traits saillants de sa culture. Plus au sud, le jardin botanique de Paul Dupont (1901) compte 200 espèces de fleurs et une étonnante collection de palmiers endémiques.

N’était le vaste port thonier, le littoral est à peine troublé par la présence de la ville. Il fait face au parc marin de Sainte-Anne. Côté terres, le quartier résidentiel de Bel Air en direction du parc national du Morne Seychellois et son cimetière colonial domine la ville. On y accède par le chemin Sans-Souci, une évocation de plus de la douceur de vivre.