Mieux connaître la Nouvelle-Calédonie

Le Caillou, ainsi qu'on surnomme parfois la Nouvelle-Calédonie n'est pas fait d'un seul bloc et c'est bien ce qui fait sa richesse : un patchwork de paysages invitant à la découverte et un melting pot de populations, promesse de rencontres.

Un territoire aux antipodes

18 000 kilomètres séparent la métropole de la Nouvelle-Calédonie, située dans le sud-ouest de l'océan Pacifique, à environ 2 000 kilomètres de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. L'archipel se compose d'une île principale, la Grande Terre, dont la superficie représente près de 90 % du territoire calédonien total. Au nord de la Grande Terre, on trouve les îles Belep, au sud, l’île des Pins et à l'est, l'archipel des îles Loyauté.
Ce n'est pas tant à l'éloignement ou à sa géographie que la Nouvelle-Calédonie doit la richesse de sa faune et flore mais à son endémisme. Ainsi du pin colonnaire côté flore, du cagou et de la perruche d'Ouvéa côté avifaune.

Une mosaïque de populations

On estime que les premiers habitants sont arrivés en Nouvelle-Calédonie aux environs de 1100 avant Jésus-Christ. Ils sont à l'origine de la société kanak, régie par le droit coutumier encore très présent dans l'archipel. L'histoire de la Nouvelle-Calédonie connaît un tournant majeur quand James Cook « découvre » l'archipel en 1774. C'est le début de l'occupation du territoire par les Européens avant sa colonisation en 1853 par la France.

La population calédonienne reflète cette histoire puisqu'on distingue traditionnellement les Kanaks, descendants des premiers habitants, des Caldoches, Occidentaux installés en Nouvelle-Calédonie. La Nouvelle-Calédonie accueille également des Indonésiens, des Japonais, des Tahitiens, des Wallisiens, des Futuniens, des Vanuatais, des Vietnamiens…

Le nickel, or gris de Nouvelle Calédonie

Beaucoup de ces populations sont arrivées pour contribuer à l'expansion économique de l'île au cours du XX^e siècle. La raison ? La découverte par l'ingénieur Jules Garnier d'importants gisements de nickel vers 1863. Son exploitation – anecdotique au début – ne cesse d'augmenter au point que la Nouvelle-Calédonie est aujourd'hui le troisième exportateur mondial de nickel (ITC Trade statistics, 2018). Mais cette croissance spectaculaire entraîne une dépendance de l'économie de Nouvelle-Calédonie au nickel. C'est la « maladie hollandaise », celle qui frappe les pays connaissant une brutale hausse de leurs exportations de produits pétroliers ou miniers, et qui introduit des déséquilibres dans l'économie. En outre, la Nouvelle-Calédonie se place face à un défi de taille : encourager ce secteur tout en préservant son autre richesse, son environnement.