La vallée de l'Ourika

La vallée de l’Ourika est un petit miracle à proximité de Marrakech : gorgé d’eau, ce site naturel époustouflant est le résultat de la géologie et géographie locales.

Nichée sur les contreforts du « toit du Maroc », alias le Haut-Atlas, cette vallée s’étend sur 68 kilomètres entre Marrakech et le village Setti Fatma, à 1 500 mètres d’altitude. La vallée porte le nom de la rivière qui la nourrit et qui est un des affluents du long oued Tensift. Paysages verdoyants, cascades fracassantes et sentiers aux mille senteurs aromatiques, l’Ourika est un petit nectar de la nature marocaine.

Quelques villages…

Le site naturel est toujours préservé et les villages, même s’ils ont en partie tourné leurs activités vers le tourisme, restent d’authentiques localités berbères. Le village Tafza abrite notamment un écomusée unique où est représentée la culture amazighe et surtout les parures, ornements et accessoires des femmes, véritables piliers de la société. Le musée a aussi le mérite de présenter la tradition pastorale et semi-nomade qui prévaut dans ces zones montagneuses. Un peu plus au nord se trouve le village de Tnine qui a aussi sa spécialité : le safran ! Pour les amoureux de cette épice si rare et délicate, rien de mieux que la ferme de safran qui récolte et vend les précieux fils rouges… Enfin, toujours sur la thématique « artisanat naturel », la bourgade Douar El Haddad abrite un jardin aromatique et bio. Perché à 840 mètres d’altitude, cet odorant havre de paix abrite des centaines d’espèces de plantes médicinales et aromatiques. En plus de ces aromates, le jardin propose des ateliers culinaires et de préparation d’onguents et infusions, le tout directement inspiré de la tradition berbère. 

…et des cascades

À une vingtaine de kilomètres au sud de ces villages se trouve Setti Fatma, une bourgade construite sur les bords d’un oued et point de départ pour les randonneurs. Les sentiers montent tous dans les hauteurs de la forêt et sont ponctués de sept cascades au total. Rafraîchissantes et reposantes, ces balades entre minéralité et végétation, au fil de la musique de l’eau, constituent une magnifique fenêtre sur les paysages du Haut-Atlas.