L'environnement en Grèce

La Grèce est une terre de paradoxes en matière d’environnement. La protection de la nature y est une tradition puisque dès 1932 la législation se dote de lois de protection de la nature. Mais d’un autre côté, le pays peine à véritablement réduire son empreinte carbone, faire face aux déchets et à la pollution.

Malgré une baisse régulière des émissions de polluants primaires et une amélioration de la qualité de l’air, la Grèce reste dans le rouge en matière de pollution. Ses villes en sont les principales victimes.  Selon des données récentes, 10 à 30 % de la population sont exposés à une pollution supérieure aux seuils établis par l’UE et l’OMS.  De plus, le pays présente un déficit écologique conséquent et figure parmi les plus mauvais élèves en Europe. Son empreinte écologique reste importante, malgré les lois récemment adoptées. Il est tout de même encourageant de noter que les émissions de gaz à effet de serre diminuent, notamment grâce à l’application des nouvelles règlementations et…à la crise économique ! Ralentissement de l’activité oblige… Par ailleurs, la qualité de l’eau de boisson et de baignade est bonne, voire excellente.

La plus grande problématique environnementale grecque reste la gestion des déchets en général, et plus particulièrement des déchets industriels et toxiques. Les décharges illégales sont encore trop nombreuses et certaines décharges légales sont quasi non fonctionnelles. En outre, les infrastructures de traitement des déchets dangereux sont insuffisantes et l’Union européenne a déjà à plusieurs reprises sanctionné la Grèce à ce sujet par de lourdes amendes.

La Grèce est une bonne élève en matière de protection de la nature et de préservation de sa biodiversité. Le réseau de zones protégées ne cesse de s’agrandir avec neuf parcs nationaux et dix réserves aquatiques. Le réseau Natura 2000 couvre 27,1 % du territoire grec quand la moyenne européenne est de 18,1 % ! C’est en tout 419 zones terrestres et marines qui sont protégées. Cette situation idyllique ne doit pas occulter les phénomènes néfastes agissant contre la protection de la nature : la pression immobilière constante exercée sur les côtes et les îles puis la chasse illégale et l’agriculture intensive, notamment. Les incendies de forêts sont aussi une ombre au tableau. Parmi les 900 espèces animales présentes en Grèce, 200 sont protégées ainsi que 800 espèces végétales sur 4050 espèces sauvages.