Le parc national du Corcovado

Les basses terres de la péninsule d’Osa étaient autrefois enfouies sous une forêt primaire pluviale. Les interventions humaines en ont certes réduit la surface, mais la répartition altitudinale des espèces est conservée et compte huit écosystèmes dont : la forêt d’altitude de chênes et de fougères plongée dans les nuages ; la forêt de yolillos (palmiers) et de sangrillos (légumineuse arbustive) à basse altitude et la mangrove dans les estuaires.

Point de rencontre des espèces végétales et animales du sud et du nord de l’Amérique centrale, le parc national du Corcovado est aussi la dernière forêt tropicale humide de la côte pacifique (30 à 50 % des espèces du Costa Rica vivent ici). Espèces endémiques ou menacées d’extinctions (tapir de Baird, fourmilier géant), arbres antédiluviens (Los Patos), récifs coralliens (Punta Salsipuedes), zones de frai des mammifères marins (golfe Duce).

Trois sentiers sillonnent le parc. Les sentiers côtiers longent des plages somptueuses et permettent d’approcher les tortues luth, les crocodiles et caïmans baignant dans les río ; les oiseaux peuplant les estuaires. Soyez attentif à la présence furtive des jaguars, des ocelots, des pumas, prédateurs des tortues. Il est rare de rencontrer une telle faune.

La sensation d’être au cœur d’un monde sauvage sera moindre dans la grande baie de Bahía Drake mais elle accueille au large, dauphins et baleines. La réserve biologique de l’île de Caño préserve des sites archéologiques des Indiens chiriquis et l’on peut y observer les requins à pointe blanche vivant dans les récifs coralliens. Le parc se visite de préférence entre décembre et avril.