À bouquiner, à regarder à Zanzibar

Pages de Zanzibar

Sur l’histoire de l’île

Mémoires d’une princesse arabe est un témoignage autobiographique d’Emily Ruete, née Sayyida Salme, princesse de Zanzibar et d’Oman en 1844. Fille du sultan, elle grandit de palais en riches plantations tandis que la famille royale subit l’instabilité politique et se déchire. Bravant l’interdit religieux, elle épouse un marchand allemand pour s’enfuir à Aden puis en Europe. 100 % véridique, la saga d’Emily Ruete est un témoignage historique rare et fascinant. 

Publié dans sa langue originale, le swahili, en 1978, Les girofliers de Zanzibar est devenu un classique en Tanzanie. Adam Shafi Adam y conte l’histoire de Kijakazi, esclave au sein de la plantation Malik, à Zanzibar entre 1963 et 1964 : au cœur d’un régime féodal de sultanat, la révolution bat son plein et l’île deviendra sous peu la République populaire de Zanzibar. 

Des aventures à la rencontre des cultures

Avec Adieu Zanzibar et Près de la mer, Abdulrasak Gurnah aborde l’exil, loin de Zanzibar et de ses souvenirs. Le premier est une fable poétique d’amours et de rencontres, de souvenirs et de légendes entre un Zanzibar oriental, colonial et lointain, et la très actuelle et européenne Angleterre. De la même manière, le deuxième suit la quête de Saleh Omar, de souvenirs en mythes, d’aventures en rêves de vie, de Zanzibar à Londres.

Zanzibar à l’écran

Bien que Zanzibar organise chaque année le ZIFF, Zanzibar international film festival, qui réunit une riche sélection de films est-africains, moyen-orientaux et indiens, l’île semble comme oubliée des tournages. 

Sa beauté reste quasiment absente des écrans et les quelques films hollywoodiens censés se dérouler à Zanzibar n’ont probablement jamais quitté leurs studios. Parmi eux, l’histoire du cinéma se souvient d’une histoire d’amour et de vengeance, dans West of Zanzibar (À l’ouest de Zanzibar), un film muet sorti en 1928 et réalisé par Ted Browning. En 1940 sort Zanzibar, par Harold Schuster, racontant l’histoire d’une expédition à la recherche d’un crâne aux pouvoirs magiques. En 1941 sort Road to Zanzibar (En route vers Zanzibar), une comédie musicale de Victor Schertzinger avec Bing Crosby, Bob Hope et Dorothy Lamour. 

Sur le même chemin que ses cousins américains, le réalisateur britannique Harry Watt choisi le Kenya et Zanzibar pour accueillir l’intrigue de son film, une l’histoire de détectives sur la piste de trafiquants d’ivoire. Au même nom que son prédécesseur hollywoodien, le film Road to Zanzibar sort sur les écrans en 1954.