Lagos

Entre rivage de falaises déchiquetées, plages dorées et vieille ville authentique, Lagos joue la carte du charme sous le soleil de l’Algarve. 

Au temps des grandes découvertes 

Avec ses longues plages de sable, ses criques blotties entre les falaises dorées et ses maisons blanches au joli cachet, Lagos a toutes les raisons de garder son petit monde au chaud pendant l’été. Au creux d’une baie sur le littoral sud de l’Algarve, la station balnéaire se protège des vents qui portaient jadis les espoirs de conquête d’Henri le Navigateur par-delà le cap Saint-Vincent, tout proche. Aux XV^e et XVI^e siècles, pendant les grandes découvertes, la ville fut le point de départ des expéditions maritimes, avant qu’elle ne perde son statut de « capitale » régionale suite à un violent tremblement de terre. À l’instar des anciennes cités de pêche voisines, Lagos se consacra à l’industrie de la conserve puis au tourisme, en prenant soin de préserver sa dimension humaine et sa belle unité architecturale, sans grande surenchère hôtelière. Un cocktail qui participe à son succès auprès des estivants en voyage au Portugal. 

Une armada de plages et de falaises 

Ses plages sont sans conteste son plus bel atout. Aux praias de Pinhão, Dona Ana et di Camilo, tous les regards s’évadent à l’horizon, en se heurtant aux superbes sentinelles rocheuses sculptées par l’océan. À Meia praia, les baigneurs se partagent une longue et paisible écharpe de sable bordée de dunes, tandis qu’à Ponta de Piedade, l’océan joue une partition plus sauvage. Repaire de photographes, cette portion du littoral offre un spectaculaire décor de falaises rongées par la houle, piqué de voûtes et de passages caverneux où s’aventurent l’eau turquoise, les kayaks et les petits bateaux de plaisance. Un labyrinthe de récifs  que les ruelles de la vieille ville semblent avoir pris pour modèle, où la promenade s’avère tout aussi agréable. De places en places, d’églises et petites échoppes, vos pas croiseront l’enfilade des remparts du castelo dos Governadores, le forte da Ponta da Bandeira du XVII^e siècle et sa chapelle tapissée d’azulejos, la superbe chapelle baroque Saint-Antoine ou encore l’ancien marché aux esclaves (le plus grand d’Europe au XV^e siècle), une maison à arcades où une modeste exposition éclaire les visiteurs sur ce chapitre d’histoire.