Les tsingy de l'Ankàrana
Situé à une centaine de kilomètres au sud de la baie de Diégo-Suarez (Antsiranana), le parc national de l’Ankàrana est l’un des joyaux de Madagascar.
Cette réserve naturelle de 18 000 hectares abrite une faune et une flore sauvages de toute beauté. Entre deux baobabs géants, vous y croiserez des lémuriens, des caméléons et, si vous êtes chanceux, peut-être un mésite, l’un des oiseaux les plus rares au monde. Mais l’Ankàrana, royaume des grottes, rivières souterraines et canyons, abrite surtout les fameux Grands Tsingy, le deuxième plus grand massif de Madagascar après celui de Bemaraha (à l’ouest, dans la région de Morondava). Véritable chef-d’œuvre naturel, cette formation rocheuse, vieille d’un million d’années, compte parmi les plus fascinantes au monde. Sculptée par l’érosion, la roche a été découpée et taillée en pics acérés dressés vers le ciel. Elle dessine un paysage fantastique de formes et de couleurs minérales. Les tsingy sont souvent comparés à des forêts de pierre.
Dans l’Ankàrana, le spectacle se déroule également sous terre où l’érosion a creusé un vaste réseau de grottes. La profonde grotte des chauves-souris (14 espèces différentes), la grotte des crocodiles, les grottes squelette et la grotte cathédrale, riches en stalactites et stalagmites, méritent la descente. Nombre de ces cavités ont un caractère sacré. Certaines renferment les sépultures royales des Antankaranas. Des fadys (interdits locaux) existent. Par exemple, l’accès aux grottes est interdit aux personnes dont les ascendants ou les parents ont eu « des démêlées dans l'histoire avec la communauté traditionnelle antankarana ». Même si les Merina (ethnie des plateaux) sont directement visés, pensez à vérifier votre arbre généalogique avant d’entrer.