Le guide Inde
Santé Inde
Vaccins obligatoires
Il n'y en a pas pour les voyageurs en provenance d'Europe ou des États-Unis, mais un certificat de vaccination contre la fièvre jaune peut être exigé pour les voyageurs en provenance des pays d'Afrique subsaharienne et d'Amérique latine où la maladie peut être présente.
Vaccins conseillés
Comme pour tout voyage, il est important d'être immunisé contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les hépatites A et B, la coqueluche (dont la réapparition chez les adultes, même en France, justifie la vaccination pour tout voyage), la rougeole pour les enfants. Mais aussi contre la fièvre typhoïde (le sous-continent indien étant l’une des régions du monde les plus infectées) et contre l'encéphalite japonaise, la vaccination (à faire faire dans un centre de vaccinations internationales) concerne surtout les expatriés en zone rurale, mais elle doit aussi être conseillée aux voyageurs ayant une activité de plein air importante pendant les périodes de circulation du virus (nuits sous la tente, treks dans les rizières, pendant la mousson en particulier), la rage, en cas de séjour prolongé en zone rurale Vaccin anti-méningococcique tétravalent A/C/Y/W135 (Menveo) en période épidémique.
Paludisme
La majorité des voyages hors mousson (grandes villes, Rajasthan, Tamil Nadu, Kerala, Karnataka, Madya Pradesh, Uttar Pradesh et États himalayens) ne réclame aucun traitement préventif. Ce qui ne dispense pas d’une protection rigoureuse contre les piqûres de moustiques (répulsifs peau et vêtements, moustiquaires en l’absence d’air conditionné), vecteurs d’autres maladies (dengue, chikungunya, voire encéphalite japonaise ou virus Zika) pouvant être présentes. Par contre, le risque de paludisme est réel au-dessous de 1500 m dans les Etats de l’Inde « profonde » (zones rurales de l'Orissa, du Bengale Occidental ou de l'Andra Pradesh. Pour ces régions, un traitement préventif par Atovaquone-Proguanil (Malarone ou un de ses génériques) ou chloroquine-proguanil (Savarine) devra être prescrit.
Autres risques
Depuis quelques années, la résistance de nombreuses souches microbiennes aux antibiotiques - dans de nombreux pays, mais particulièrement en Inde - et la multiplication des bactéries multi-résistantes (BMR) pose problème quant à l'efficacité des traitements de nombreuses pathologies bactériennes broncho-pulmonaires, digestives, urinaires, etc. En cas de consultation, au retour de voyage, il est capital de préciser quelle était la destination de celui-ci.
De courtes épidémies locales de maladies virales, touchant plus les populations locales que les voyageurs, peuvent survenir dans les Etats du sud (Karnataka, Kerala, Tamil Nadu) ; fièvre à virus Nipah, transmise par les déjections de chauves-souris frugivores, ou fièvre hémorragique de la forêt de Kyasanur, transmise par morsure de tique.
Les pollutions de la terre, de la mer et surtout de l'air, sont devenues le problème écologique majeur de l'Inde. Les pics de pollution atmosphérique, pas seulement dans les grandes villes, peuvent générer des problèmes respiratoires pour les voyageurs fragiles, qui devront donc être prudents, voire utiliser des masques protecteurs. En suivant le plus possible les conseils qui vous ont été donnés pour vous préserver des risques alimentaires, environnementaux et comportementaux dans nos recommandations générales, vous diminuerez la probabilité d'y être confrontés. Les infections d'origine alimentaire sont très fréquentes en Inde et rares sont les voyageurs qui y échappent. Redoublez donc de vigilance, dans le choix de vos boissons et repas.
Infrastructures
À Delhi et à Bombay, les infrastructures médicales sont satisfaisantes, tant pour ce qui relève d'une consultation en ville que pour une éventuelle hospitalisation. Dans tous les cas, vous ne prendrez de décision qu'après consultation de votre compagnie d'assistance et, au besoin, des services de l'ambassade de France.
Observations
La randonnée dans les États himalayens (Ladakh, Cachemire, Sikkim, Himachal Pradesh) nécessite un équipement, une préparation physique et l'observance de règles strictes (dont nous vous avons parlé dans nos recommandations). Il faut savoir qu'un trek, pour être réussi, doit être une randonnée en montagne et non une épreuve sportive dont on revient épuisé. La nature, les paysages, les villages et leurs habitants sont aussi intéressants à 3 000 qu'à 4 500 mètres. Pour avoir une échelle de ce qu'est l'altitude en Himalaya, il faut se souvenir que les camps de base des expéditions qui tentent l'ascension du « toit du monde », sont installés vers 5 500 mètres, c'est à dire bien plus haut que les plus hauts sommets européens. Pour échapper au mal des montagnes, il faut garder en permanence à l'esprit les règles montagnardes : s'acclimater, monter lentement (paliers de moins de 300 mètres par jour entre 3 000 et 4 500 mètres, et de moins de 150 mètres au-delà), « monter haut, dormir bas ». Ces règles doivent permettre de remédier à l'apparition d'un mal aigu des montagnes et, surtout, d'éviter ses redoutables complications que sont l'œdème pulmonaire et l'œdème cérébral de haute-montagne. Des traitements préventifs peuvent être prescrits par les médecins spécialisés, qui auront conseillé un test à l´hypoxie avant le départ.
Si après lecture, vous n'avez pas trouvé réponse à toutes vos questions, vous pouvez les poser au docteur Michel Adida : écrire au docteur Michel Adida.
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