Conseils pour se fondre dans le décor

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Faites vos jeux

Les Mauriciens sont très joueurs. Ainsi, les courses de chevaux font fureur à l’hippodrome du Champ-de-Mars. L’ambiance y est unique : cris des supporters, stratégies des parieurs, discussions animées des bookmakers et effluves des badias – ces délicieux beignets aux herbes vendus sur place. Mais les Mauriciens ne se limitent pas aux tribunes. En semaine, ils excellent dans des jeux de société qui rassemblent toutes les générations. Les cartes tiennent une place d’honneur, avec des jeux comme le boka, une variante locale du poker, et le romi, qui réunit au moins six joueurs autour de deux jeux de 54 cartes. Les dominos sont également un incontournable de la vie mauricienne et les joueurs ne manquent pas de claquer les pièces avec fracas sur la table. Que vous voyagiez à Maurice en couple ou en famille, n’hésitez pas à participer à ces jeux, faciles à apprendre et toujours pleins de surprises. Ils sont parfaits pour s’amuser et tisser des liens avec les autres joueurs.

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Se déhancher sans lever les pieds

À la fois danse et genre musical, le séga trouve ses racines au Mozambique puis emprunte au quadrille que dansaient les propriétaires des plantations, tout en s’inspirant des accents de salsa latino- américaine et de calypso. Ce métissage musical se traduit par une danse où les pieds glissent sur le sol sans jamais se soulever, une simplicité née de la contrainte imposée par le sable des plages. Fédérateur et caméléon, le séga est omniprésent : il anime les fêtes de village, résonne dans les publicités et s’invite même dans les discours politiques. Lors des représentations, les femmes arborent des robes colorées à volants qu’elles font tournoyer, tandis que les hommes sont habillés en pantacourt, chemise et chapeau. Ce rythme entraînant séduit aussi les visiteurs : difficile de ne pas se laisser emporter par sa chaleur et son énergie communicative. Et pour prolonger l’expérience, vous ne résisterez sans doute pas à ajouter quelques titres emblématiques du séga à votre playlist, afin de garder une part de l’ambiance mauricienne avec vous, où que vous alliez.

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Embrasser la culture indienne

Lors de votre séjour à Maurice, vous ne pourrez pas les manquer : les quelque 150 temples répartis aux quatre coins de l’île. Imposants et colorés, ils témoignent de l'influence de la religion hindoue. Un rayonnement qui se manifeste notamment fin octobre au moment du Divali, la « fête des lumières ». Créée en hommage à la déesse Lakshmi, épouse de Vishnu, cette célébration rassemble tous les habitants, chrétiens et musulmans inclus. Pour l’occasion, les Mauriciens exécutent des chorégraphies de sega, une danse traditionnelle créole, désormais mâtinée de mouvements Bollywood. De ce mélange est né un nouveau style musical, baptisé sega Bollywood, que vous ne manquerez pas d’entendre sur les marchés. En passant devant les stands de street food, amusez-vous à repérer les spécialités indiennes : biryani, samossas, parathas... Même le plat national de l'île, le dholl puri, est originaire du sous-continent. Cette galette à base de pois cassés, amenée par des travailleurs venus de Calcutta au XIX^e siècle, est généralement dégustée avec un bon cari créole. Preuve que le métissage culturel a aussi cours dans les assiettes.

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Respecter les croyances

Si la devise de Maurice est « un seul peuple, une seule nation », force est de constater que les origines des habitants sont multiples. Quatre siècles de migrations successives ont en effet transformé l’île en un melting pot d'ethnies, de religions et de cultures. Entre les Franco-Mauriciens (héritiers des premiers colons), les Créoles (descendants d’esclaves africains), et les Chinois arrivés à la fin du XX^e siècle, il y a de quoi se perdre. Mais la majorité des Mauriciens (67 %) est d’origine indienne. Enrôlés de force au XIX^e siècle par les Britanniques pour travailler dans les plantations sucrières, ils sont aujourd’hui avocats, médecins... et détiennent le pouvoir politique et administratif. Qu'ils soient de confession hindoue ou musulmane, tous cohabitent harmonieusement avec les autres communautés, majoritairement chrétiennes. Les temples, mosquées et églises se côtoient parfois au sein d’une même rue, faisant de Maurice un modèle d’ouverture et de tolérance. Respectez vous aussi les croyances et traditions de chaque groupe, en évitant par exemple les tenues trop décontractées dans les sites religieux ou en enlevant vos chaussures à l’entrée.