Conseils pour se fondre dans le décor.

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Compter les moutons

Dans les Highlands, parfois rebaptisées « Sheepland » (le pays des moutons), ne vous étonnez pas de trouver plus de moutons que d’êtres humains. Pour un Écossais, tout est bon dans le mouton et lors d'un voyage en Écosse, il vous faudra apprendre à composer avec l’animal, au point de devoir vous arrêter pour laisser les troupeaux traverser la route. En voiture, vous pouvez les dépasser à faible vitesse et si possible avec beaucoup de distance, tout en veillant à respecter la règle d’or : ne klaxonner sous aucun prétexte. Pour vous familiariser avec l’élevage ovin, n’hésitez pas à passer une journée avec un dresseur de border collies, une race de chiens réputée pour sa capacité à rassembler les troupeaux. Le grand air vous a ouvert l’appétit ? Ça tombe bien, la cuisine écossaise fait la part belle à la viande de mouton, comme en témoigne son plat national, le haggis. Végétarien ? Craquez pour la laine de mouton d’Écosse, réputée pour sa résistance et ses qualités thermiques.

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Oser le kilt

Tout commence au XVIII^e siècle. Très pauvres, les paysans des Highlands sont vêtus d’un simple tartan, une pièce de tissu qu’ils portent autour de la taille, retenue grâce à une ceinture, ou encore remontée sur l’épaule à la manière d’une toge. Problème : le vêtement n’est pas adapté à l’exploitation des forêts. Un tailleur remédie à cela en coupant les longueurs : le kilt est né et va vite devenir un symbole national, au point d’être porté lors des cérémonies et occasions formelles. Vous croiserez certainement des danseurs ou des supporters du XV du Chardon vêtus de la célèbre étoffe, généralement assortie d’un sporran, cette sacoche qui compense l’absence de poches. Tout bon Highlander sera aussi coiffé d’un tam’o’shanter (béret) et chaussé de ghillies lacés au-dessus de la cheville. Enfin, comment ne pas mentionner le sgain dubh, ce poignard glissé dans la chaussette droite ? Si le manche en bois décoré dépasse de quelques centimètres, pas de panique : c’est signe que la personne vient en paix. 

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Se lancer à l’assaut d’un munro 

Amateurs de paysages et de grand air, vous ne pourrez quitter les Highlands sans avoir grimpé un munro. Les munros, ce sont les montagnes écossaises de plus de 3 000 pieds (914,4 mètres), qui doivent leur nom à l’alpiniste qui en a réalisé l’inventaire au XIX^e siècle. Une véritable fierté pour les Écossais, au point que plus de 7 000 d’entre eux, baptisés « Compleaters », sont parvenus à escalader les 282 munros répartis sur le territoire. Mais inutile d’être un excellent marcheur pour atteindre les sommets : les débutants peuvent s’attaquer au Meall Nam Tarmachan ou au Ben Lawers, dont le parking est perché à 400 mètres d’altitude et le sentier parfaitement entretenu. Comptez cinq à six heures de marche aller-retour pour ces munros jugés « faciles », ce qui ne vous dispense pas du matériel d’usage (chaussures de marche, vêtements imperméables, frontale…) Surtout, veillez à bien consulter la météo avant le départ. Il serait dommage que la pluie et le brouillard viennent gâcher le superbe panorama qui vous attend au sommet.

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Devenir un pro des Highlands Games

Un homme en kilt empoigne sa fourche et lance une botte de paille au-dessus d’une barre. Plus loin, un autre retourne un tronc d’arbre de 70 kg pour qu’il atterrisse verticalement, pendant que deux équipes s’affrontent au tir à la corde. Non, vous ne rêvez pas : bienvenue aux Highland Games, une compétition créée au XIX^e siècle pour célébrer l’héritage culturel des Highlands. Outre ces épreuves de force et de lancer quelque peu insolites, on y assiste à des défilés de joueurs de cornemuse et des concours de danses traditionnelles. Des prestigieux Highland Games de Braemar, dont le roi Charles III est un habitué, à ceux de Bridge of Allan, qui rassemblent 10 000 personnes chaque année, une dizaine de manifestations sont organisées à travers l’Écosse entre juin et septembre. L’occasion de partager la ferveur des habitants pour ces événements populaires qui témoignent de leurs traditions ancestrales.