La Paz

Certes, La Paz ne déborde pas d’attractions touristiques. En effet, avec ses flots de voitures, sa cacophonie de klaxons et ses cohortes de vendeurs ambulants, la plus haute capitale du monde est à la fois chaotique et étouffante. Pourtant, malgré la poussière, la pollution et les façades défraîchies, La Paz a su rester authentique. Oui, la ville a son petit caractère !

Encaissée au fond d’un canyon, elle est entourée d’une centaine de pics enneigés qui culminent à plus de 5 000 m et semblent veiller sur elle. Avec un dénivelé de 800 m et en raison de l’altitude, elle défie les répartitions urbaines classiques : ici, les quartiers pauvres sont en haut, et les riches en bas. Dans les ruelles de Belen et de Rosario, dans le centre historique, les longues tresses brunes surmontées de chapeaux melon sont monnaie courante, pour ne pas dire la norme, preuve s’il en faut que les traditions sont ici encore vivaces.

Sur la place Murillo, où l’on prend le pouls de la ville, de vieilles dames discutent, des enfants courent après les pigeons et des photographes immortalisent les sourires des touristes contre quelques bolivianos. S’il y a un monument à voir à La Paz, c’est l’église San Francisco, le plus bel édifice colonial de la ville. Avec un peu de chance, vous pourrez assister à un spectacle de danses traditionnelles sur la petite place qui s’étale à ses pieds.

Pour vos emplettes, vous pouvez dire adios aux supermercados ! Ici, on fait ses courses entre les étals qui fleurissent un peu partout. Pour l’alimentation, rendez-vous au Mercado Lanza, toujours très animé et haut en couleur. Pour l’artisanat et les souvenirs, direction la Calle Sagarnaga, chérie des voyageurs pour son offre pléthorique et ses prix attractifs. Mais la curiosité locale, c’est le Mercado de las brujas (le Marché aux sorcières) où trouver tous les ingrédients indispensables à une potion magique digne de ce nom… y compris des fœtus de lamas !