À bouquiner, à regarder…

Pages tchèques

Nombre d’auteurs issus du Printemps de Prague ont été traduits en français. On se plongera dans les romans de Milan Kundera, Bohumil Hrabal, Jaroslav Seifert ou dans la sélection qui suit.

Patrik Ourednik. Classé sans suite. Paris : éditions allia, 2012. Un polar bien mené qui a pour scène un district de Prague. Se servant des règles du genre, l’auteur dresse une satire sociale de son pays.

Vladislav Vancura. Un Été capricieux. Paris : Ginkgo éditeur, 2023. Succès populaires des années 1930, ce roman humoristique vaut pour son langage baroque et archaïque qui donne une idée de la saveur et de la complexité de la langue tchèque.

Bohumil Hrabal. Les Noces dans la maison. Paris : Robert Laffont collection « Pavillons Poche », 2019. La plume multiple et bigarrée de Bohumil Hrabal font de ces noces une invitation à célébrer la vie avec jubilation et générosité.

Roman Krakovsky. Réinventer le monde. Paris : Éditions de la Sorbonne, collection « Internationale », 2014. Cet essai revient sur l’épopée communiste et la révolution sociale qui y était envisagée.

Sur écran

Moi qui ai servi le roi d’Angleterre de Jiri Menzel (2006). Le récit savoureux d’un jeune groom qui deviendra millionnaire grâce aux événements de la Seconde Guerre mondiale et leurs conséquences. Une adaptation du roman de Bohumil Hrabal.

Le Roi Lavra de Karel Zeman (1950). Ce film d’animation réalisé d’après un poème de Karel Havlícek est une belle introduction au travail du dessinateur, qu’on peut voir avant de visiter le musée qui lui est consacré à Prague. À voir également, La Magie Karel Zeman (1945-1972) qui regroupe cinq courts métrages : Rêve de Noël, Un Hamster, Un Fer à cheval porte-bonheur, Monsieur Prokoul horloger et Inspiration.

Les Petites Marguerites de Vera Chytilova (1966). Deux jeunes femmes délurées se rebiffent contre l’ordre établi et provoquent le scandale partout où elles passent… Poétique et follement psychédélique, ce film est un des fleurons de la Nouvelle Vague tchécoslovaque.

Kolya de Jan Sverak (1996). L’histoire émouvante d’un homme qui se retrouve responsable d’un enfant russe abandonné par sa mère. Oscar du meilleur film étranger.