4 conseils pour se fondre dans le décor

1

Se rapprocher des Monténégrins

Bien que le Monténégro soit devenu ces dernières années une destination à la mode, attirant de plus en plus de touristes, les Monténégrins sont très accueillants et chaleureux. Prenez par exemple les transports en commun pendant votre séjour au Monténégro, vous pourrez faire des rencontres. Dormez chez l'habitant. Essayez d'aller dans des cafés ou des restaurants fréquentés par des locaux, prenez le temps de vous attarder aux terrasses de cafés, ce que beaucoup de Monténégrins apprécient, et faites l'effort de bredouiller quelques mots de monténégrin. 

2

Affirmer sa fibre écolo

Au Monténégro, il est de bon ton de clamer son attachement à la planète. Le pays est en effet le tout premier à avoir inscrit la protection de l’environnement dans sa Constitution, en 1992. Le ministre du Tourisme est également celui de l’Environnement. Malheureusement, le jeune État n'a pas eu les moyens de mener à bien cette ambition écologique. La faute à un développement économique trop fluctuant, un urbanisme non maîtrisé et surtout une classe politique peu scrupuleuse. Cinq parcs nationaux ont malgré tout été créés et couvrent aujourd’hui 7,7 % du territoire. Autre motif de réjouissance : les associations à caractère écologique sont nombreuses dans le pays et portées en majorité par la jeunesse. Preuve que tout espoir n’est pas perdu.

3

Passer à la vitesse inférieure

Samo polako. La formule, qui signifie « ralentis » ou « détends-toi », est érigée en art de vivre au Monténégro. C’est peu dire que ses habitants abordent le quotidien avec simplicité et décontraction. Au café, on prend son temps pour faire la causette. À pied ou au volant, on adopte une allure tranquille. Après tout, rien ne presse, non ? Cette philosophie a depuis toujours amené les Monténégrins à privilégier le lâcher prise et les relations humaines. Mais elle leur a aussi valu une réputation de fainéants, réputation qu’ils entretiennent avec malice. Chaque année, le village de Brezna organise ainsi une compétition pour élire le Monténégrin le plus paresseux. Le concept est simple : il suffit de s’allonger, et la dernière personne qui se relève a gagné. Le record ? 117 heures, rien que ça !

4

Maîtriser l'étiquette

Si les règles de savoir-vivre sont propres à chaque pays, celles du Monténégro ne sont pas à prendre à la légère. Car la police municipale n’hésite pas à sanctionner les écarts de conduite, même s’ils semblent minimes. On évitera par exemple de jeter papiers, mégots ou détritus au sol, ou encore de crier dans un lieu public, de jour comme de nuit. Ces délits sont passibles d’amendes parfois salées, au même titre que l’état d’ivresse dans les lieux publics. Mieux vaut donc conserver sa pièce d’identité sur soi en toutes circonstances. Le soir venu, il est d’usage d’arborer une tenue habillée : de nombreux restaurants, bars ou discothèques refuseront l’entrée aux clients dont les vêtements sont jugés trop légers. Y compris lorsqu’ils donnent directement sur la plage.

5

Être ou pas être serbe

Avant 2006, Serbie et Monténégro formaient un seul et même pays. Cette histoire commune ne date pas d’hier : dans les ensembles yougoslave, ottoman, byzantin, romain ou illyrien, les deux entités se sont toujours côtoyées. Difficile donc de différencier les traits culturels propres à chacune des nations, y compris pour la langue. Les habitants du Monténégro se définissent même parfois comme Serbes, selon qu’ils soient « unionistes » ou « nationalistes ». En fait, leur culture est un savant melting-pot : de l’héritage italo-vénitien, ils ont maintenu la tradition de la passeggiata le soir venu ; du grand frère grec, les hommes conservent une assiduité exemplaire aux terrasses des kafanas (cafés) ; quant à la gastronomie, elle puise ses racines dans les occupations ottomane et austro-hongroise.